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Où va ma vie?

6 juillet 2010

J-7

Voilà j'y suis presque.
La plus grosse partie des cartons sont faits et dans une semaine je déménage!

C'est étrange comme cet événement que j'ai attendu depuis des années me fait peur. Je ne suis plus sûre de le vouloir.

Zhom est plus gentil, il m'écoute et me soutien. Six ans qu'il n'avait plus été comme ça. A B. je serai seule, plus personne à qui parler.
Et puis c'est l'été, il fait merveilleusement beau, c'est agréable une grande maison à la campagne avec un grand jardin. La semaine prochaine je vais me retrouver dans un appart en centre ville, avec un jardin mais à l'état sauvage et encombré d'un tas de déchets des travaux. Appart qui sera lui aussi en plein travaux. Je n'aurai pas encore de cuisine. J'espère qu'ils auront le temps d'installer la salle de bain. j'espère qu'ils auront le temps de dégager tous les vieux brols qui encombrent l'appart au point que je ne saurais même pas y mettre mon lit.
Et les chassis du salon qui n'arrivent qu'en septembre. Et ceux de la chambre qui ne seront changés que dans plusieurs mois pour raison financière.
Je suis partie pour quelques mois à devoir régulièrement déplacer mes meubles pour libérer l'une ou l'autre pièce. Plusieurs mois pendant lesquels je ne pourrai pas monter mes plus grosses armoires qui seraient alors trop difficiles à déplacer. Plusieurs mois à garder mes affaires dans les caisses, à subir la crasse des travaux et l'irruption des ouvriers dans mon intimité. Peu réjouissant.

En même temps je suis impatiente.

Et j'ai tellement peur du moment qui viendra où mon petit loulou devra partir une semaine chez son papa. Toute une semaine alors qu'on fait du cododo! Va falloir s'habituer.

Demain on va à ce qui sera je l'espère la dernière séance de médiation. Il reste à discuter les questions financières. Je sens que ça va encore être dur.

Aller je suis dans la dernière ligne droite.

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22 juin 2010

Ca avance

Voilà je me suis mise sérieusement à faire mes caisses. Ca me fait du bien de concrétiser les choses.

Et j'ai même réussi à m'organiser un petit séjours à la mer avec mon fils pour la mi-août. Son papa s'est montré arrangeant, ça me change!

Là j'émerge de la cave. Deux jours que j'étais plongée dedans pour trier, ranger... Ce travail que je voulais faire depuis un an et demi est enfin terminé. faut dire que cette fois je n'avais pas le choix car dans trois semaines je déménage. Quel contentement d'avoir accompli ce boulot.

Enfin, déménage... c'est un grand mot. Dans trois semaines je quitte les lieux pour aller m'installer dans mon appartement en travaux. Mes meubles et autres affaires suivront plus tard, quand mon appart sera un peu moins en travaux et que j'aurai la possibilité d'y poser mes affaires. En attendant tout restera ici, dans le garage de mon ex.

Presque toutes les questions liées à la séparation sont réglées. Reste juste l'aspect financier à discuter lors de la prochaine médiation. Je me suis engagée à ne pas demander de pension alimentaire mais je ne compte tout de même pas le libérer de tout frais non plus. La dernière bataille.


J'ai visité sa future école avec mon loulou. Moi je suis emballée, la pédagogie correspond parfaitement à mes principes éducatifs, l'ambiance de l'école est excellente (en une heure que j'y ai passé à visiter les classes je n'ai entendu personne élever la voix, pas un dispute, que des visages souriants). Mon loulou par contre n'est pas emballé du tout. Il y a la peur de changer d'école. Et il y a, j'ai presque honte de l'écrire, qu'il trouve ses futurs copains "bizarres" et n'a pas envie de les rencontrer. Ce qu'ils ont de bizarre c'est qu'il sont majoritairement d'autres origines, plus bronzés, et mon loulou est habitué à ne fréquenter que des petits blancs bien blancs. Moi ça ne me dérange pas du tout que ses copains ne soient pas blancs, au contraire je vois ça comme une richesse. mais lui ça l'effraie. Je sais que ça lui passera vite, c'est juste une crainte de la différence mais dès qu'il fera connaissance. N'empêche du coup il pleure à l'idée d'aller dans cette école.

Et en plus le soleil est revenu aujourd'hui. Je me surprends à voir la vie en rose.

14 juin 2010

Le moral remonte

Ah ça va mieux.

J'ai l'impression que le puzzle commence à se remettre en place.

J'ai (difficilement) obtenu l'accord de zhom pour le choix de la nouvelle école de mon loulou. cette école à l'air formidable, j'en suis très heureuse. J'irai la visiter avec mon loulou ce vendredi. J'espère que cette visite la rassurera un peu, le changement d'école est ce qui le stresse le plus dans tout ça.

Et puis mon petit loulou est merveilleux. C'est un enfant si gentil, si câlin, si joyeux. Rien que le regarder est un bonheur.

Cette semaine, j'ai un programme de fou! Ma mère a été hospitalisée hier, j'ai passé la journée aux urgences avec elle. Elle sera opérée aujourd'hui de la vésicule. Mais si loin de chez moi!
Et il y a les cartons à préparer.
Et il y a mon travail.
Et mon loulou, et la visite de l'école à 2h30 de route, et d'autres rdv encore...
C'est de la folie je ne sais pas comment parvenir à tout faire.
Et le pire c'est que par moments je n'arrive à rien faire, paralysée de stress.

Mais au moins je suis moins déprimée.
J'ai revu mon futur appart hier et il sera magnifique quand ce sera fini. Mon petit lou semblait lui aussi content à l'idée d'y habiter. Nous nous ferons une belle vie tout les deux.

10 juin 2010

Trop

Je me sens dépassée.
Tout deviens vraiment trop et je ne trouve plus à quoi me raccrocher.

Pourtant ça va déjà mieux. J'arrive à me recréer des espoirs.

J'avais arrêté les somnifères, j'ai recommencé. Et même avec ça je ne dors pas.

Je me gave de glaces, chocolat... en réalisant parfaitement que ça n'a plus rien à voir avec la gourmandise mais avec le vide en moi.

Tout ça quoi? Et bien...

La séparation
La recherche d'emploi
Le déménagement qui se rapproche
Mon premier contrôle demain pour le cancer
Une certaine solitude
La fatigue
L'impression que tout m'échappe, de n'avoir plus prise
La difficulté à ma projeter dans l'avenir, surtout proche
Le sentiment de déranger partout
Et en point d'orgue il y eut la mort de mon chat, mon pauvre petit Eurêka.

Pourtant ça ne passe pas si mal que ça. C'est moi. Comme si j'étais arrivée au bout de mes capacités à affronter les choses.

Ce dont j'ai envie ce serait simplement d'être en sécurité, de pouvoir prévoir ce qui va arriver.

Trop pour moi ou moi en trop?

Mon petit Eurêka je lui ferai un article pour lui tout seul.

Où en suis-je exactement?

Côté séparation. Zhom "se l'approprie", on dirait presque que ce n'est plus mon choix mais le sien. Maintenant c'est lui qui me met dehors et moi qui ai demandé à rester. Ca m'a profondément blessée d'être mise dehors comme ça.
Il a fixé la date. Je pars le 15 juillet.
Hélas le 15 juillet je n'aurai pas encore d'appartement où aller mais ça il s'en fout, ce n'est plus son problème. Les travaux de mon futur appart ont pris un retard énorme, ça n'en est nulle part et il y a tellement de boulot. Donc j'irai m'installer au milieu des travaux sans cuisine ni salle de bain. Dans un pièce sans fenêtre car c'est la seule qui soit possible à fermer par rapport au reste de l'appart. Pas réjouissant comme perspective.
Et en plus il s'arroge le droit de me peloter... ça me dégoûte. Comment peut-il tenter un rapprochement physique alors qu'il me jette à la porte?

Pour notre loulou ça semble s'arranger. Zhom a accepté que le prenne la majorité du temps car il se rend compte, que si lui l'avait la semaine, il devrait faire trop de sacrifices par rapport à son boulot. Et pour les week-ends, j'aurai les 2 et 4, lui 1-3-5.  Et les vacances moitié-moitié. Je pars le 15 juillet donc on va commencer par les vacances. On est d'accord pour une semaine sur deux durant cette période. Des séparations de 7 jours, 7 longs jours. La semaine passée je suis partie le lundi matin et rentrée le vendredi midi (en formation professionnelle), c'était déjà si long pour mon loulou. Il a déjà eu très difficile à vivre ces jours-là et les pire est qu'il ne peut exprimer sa tristesse devant son père. J'ai peur de ces vacances. J'ai peur qu'elles ne lui fassent trop de mal. Et si moi je dis à son père que c'est trop dur pour lui, je passe encore pour la mère trop possessive, menteuse, qui projette ses propres sentiments. Mais non, c'est juste qu'à moi il peut dire ce qu'il ressent, à son père pas.
J'ai peur de ces vacances pour moi aussi. Une semaine sur deux sans mon loulou, je ne sais plus comment on fait. D'autant que je n'ai presque plus d'amis à B.

Côté boulot j'attends avec impatience la réponse suite à un entretien qui s'est très bien passé. Ce boulot est parfait, proche de mon futur chez moi, intéressant, horaires nickels pour l'école (c'est un mi-temps), relativement bien payé, et à commencer en septembre-octobre ce qui me laisserait les vacances pour m'occuper de mon loulou. Réponse courant juin ont-ils dit. C'est long juin!

Et puis il y a la question de l'école. Les trois premières écoles qui m'intéressaient pour inscrire mon loulou affichent complet. J'en ai trouvé une quatrième  qui me plait vraiment et où il reste de la place. J'ai fait une pré-inscription mais pour la confirmer j'attends la réponse de zhom. Ca fait 4 semaines que je lui ai donné les infos et le lien vers le site de l'école,le projet pédagogique... Il n'a toujours pas trouvé le "temps" de regarder. Mais le temps file et il finira par être trop tard. J'ai presque l'impression que c'est ce qu'il cherche, qu'il soit trop tard afin que je ne puisse plus changer loulou d'école et qu'il soit alors obligé de rester chez son père! Pourquoi suis-je si conne à vouloir respecter son avis?

11 mai 2010

La deuxième

Ca va mieux, moralement.

La conciliation de la semaine passée m'avait vraiment foutue parterre. c'était aussi qu'on y avait un peu résumé notre histoire. Et en voyant ce résumé de ma vie ces dernières années je me suis dit qu'elle était vraiment si nulle!
Ce qui caractérise surtout ces dernières années est une solitude toujours plus grande. La semaine passée j'ai pris tout ça comme étant de ma faute. j'étais la cause de ma solitude car trop exigeante, car inadaptée dans mes relations... c'est ainsi que le présente le discours de zhom et à force d'entendre cela j'y ai cru.

Puis dans la semaine j'ai discuté par mail avec une ancienne amie, une de celles dont je m'étais éloignée ces dernières années. Et j'ai réalisé que ce n'était pas ma faute, en tout cas pas uniquement. Il y a la distance géographique. Il y a aussi l'attitude de zhom qui a été tellement désagréable avec mes amis que ceux-ci n'osaient plus nous rencontrer en couple. Il y a la différence énorme entre le discours de zhom et ses actes. Dans son discours il m'a soi-disant toujours encouragée à aller vers les autres, à me lier avec de nouvelles personnes dans la région, à garder le contact avec mes anciennes amies et ma famille. dans les actes, je me faisait engueuler si j'allais voir une maie ou même ma mère car cela me prenait toute la journée (évidemment avec 4h de trajet!) et du coup je ne faisais rien dans la maison, je ne pouvais pas lier de relation trop proche et surtout pas de confidence avec les personnes du villages car comme il est l'instituteur et bien presque tous sont liés à lui professionnellement (soit comme parents d'élève soit comme collègues).
Je ne sais pas si c'était volontaire ou non de sa part mais il beaucoup fait pour m'isoler et y est arrivé.
Heureusement qu'il me reste cette amie même si on s'était éloignées. J'ai besoin d'entendre un autre discours que celui de zhom. Un discours qui corresponde à ma perception. Avec zhom parfois je fini par croire que je suis folle tant ce qu'il me renvoie est différent de ce que je perçois.
Mais je suis si peu sûre de moi et lui a tellement confiance en lui alors il semble toujours avoir raison, au point que je n'ose plus me croire. Et puis il affirme si bien ses bonnes intentions.

Ah je vais en avoir du travail pour me reconstruire!
Je suis fière d'avoir enfin osé prendre la décision de mettre fin à tout cela.

Cet après-midi nous allons à la seconde séance de conciliation familiale. Aujourd'hui on va surtout parler du point le plus important, l'hébergement de notre loulou. Si on pouvait régler cela aujourd'hui, ce serait mon pire stress éloigné.
La médiatrice avait parlé d'une lternative à la garde alternée en cas de trop grande distance qui serait que l'enfant passe la semaine chez un parent et tous les week-ends + toutes les vacances chez l'autre. Alors on arrive à peu près à un temps égal. Je ne veux pas de cette solution. Je ne veux pas ne plus jamais avoir un jour de congé avec mon loulou. Et si on faisait l'inverse, qu'il soit la semaine avec son père et les congés avec moi... ça ne va pas non plus. Mon lou ne pourrait alors jamais voir ses amis le week-end ni les vacances, moi je ne pourrais que difficilement m'organiser des sorties.  Et je n'ai pas confiance en la capacité de son père à lui offrir des horaires corrects en semaine (sachant qu'actuellement il part travailler à 6h pour ne rentrer qu'à 19h).
Je stresse pour ce rdv et en même j'y place tant d'espoirs.
Aller ça ira.

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4 mai 2010

Mais...

Car dans la vie, dans ma vie en tout cas, il y a toujours un mais...

Physiquement je vais beaucoup mieux. La dernière chimio était il y a 8 semaines. Je reprends des forces, je sens mon énergie revenue. Je peux à nouveau monter ma rue sans m'arrêter. Je ne m'écroule plus de fatigue à la moindre activité.
Il reste mes mains qui picotent. Il reste mes pieds terriblement gonflés, anesthésiés. Mais ce n'est plus rien.

On m'a retiré le port-à-cath lundi passé..

J'ai revu la généticienne qui a été très rassurante. Mon risque de rechute est très faible.

Cette page est tournée.

Depuis quelques semaines j'allais beaucoup mieux. Je ne savais même plus qu'écrire ici. Je n'en sentais plus le besoin. Je n'écrivais plus.

Tout semblait aller bien.
Je postule à plusieurs emplois... en oncologie! Je réalise que j'ai envie de travailler en oncologie, cela donnerait un sens à mon cancer. Je n'aurais pas vécu ce cauchemar pour rien.

Côté vie privée. Les travaux de mon futur appart commencent.
Zhom a accepté que je parte avec notre loulou. Enfin non, il n'a pas accepté, il a dit qu'il ne s'opposerait pas... nuance!
En attendant la fin de la cohabitation, zhom est plus gentil.


Mais...

Je ne sais pas pourquoi mais!
Hier soir on a commencé la médiation familiale. Ca c'est bien passé.
Ca m'a foutue parterre.
J'ai ensuite passé la soirée avec l'impression de couler en tentant de retenir mes larmes. Envie de disparaître.

Tout va bien mais je suis très déprimée.

Hier la médiatrice nous a demandé à chacun pourquoi on voulait avoir l'hébergement principal de loulou.
Pourquoi?
Parce que je ne peux pas vivre autrement. Parce qu'il est toute ma vie.
Parce que depuis des années je me laisse faire par zhom, je me suis laissée entraîné dans une vie que je n'aime pas pour ne pas risquer d'être éloignée de mon loulou.
Parce que quand j'ai cru mourir la seule qui m'a donné envie de vivre c'est lui. Pour moi c'est pas grave je peux mourir. Les autres ils s'en remettront, ne me regretterons pas longtemps et ne seront pas nombreux à me regretter. Mais mon loulou a besoin de sa maman.
Parce que si on me le retire je veux mourir.

Alors j'ai peur et je me sens vide. Depuis ce matin j'essaie de me raccrocher mais ne trouve rien. Et je parviens à rien faire.

16 mars 2010

Du courage?

De nombreuses personnes s'exclament à propos du courage dont j'aurais fait preuve dans toutes ces aventures... Pourtant je ne me sens pas courageuse. Je n''estime pas l'avoir été. Déjà tout est arrivé et s'est enchaîné tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'y penser. Et puis, il fallait avancer et c'est ce que je j'ai fais mais je n'ai pas eu le choix. Il n'y a pas de courage là-dedans. C'était "marche ou crève" et j'ai juste décidé de marcher.

Par contre j'admire le courage de mon petit loulou. A seulement 4 ans, il en a déjà eu des épreuves d'autant qu'on était tellement pris dans le tourbillon qu'on a pas eu l'occasion de penser à faire grand chose pour l'épargner. Mais il est toujours resté le même petit garçon formidable, souriant, plein d'énergie... C'est lui qui m'a le plus soutenue. C'est lui qui se réjouit le plus avec moi de la fin de mon traitement. Ce matin encore il me demandait "Maman il y aura encore des jours où tu n'es vraiment pas bien?" et quand je lui ai dis que ça c'était bien fini il a crié de joie. C'est qui faisais avec moi le décompte de mes chimio, montrant bien avec ses doigts "Plus que deux, plus qu'une". Et quand ça a été fini avec ses petits poings fermés en signe de victoire pour montrer qu'il en restait zéro, que c'était fini!
Oh oui j'admire son courage à mon petit garçon. Il a plus de force en lui que des biens des adultes!



Sinon après une période de creux côté moral, je reprends courage. Il faut que tout se pofile au mieux à l'horizon.
D'abord j'essaie de reprendre en main mon apparence physique. J'ai rendez-vous chez le coiffeur jeudi matin. Moi qui ai toujours eu de beaux cheveux longs, je viens de me décider à les couper courts. Déjà ils beaucoup plus courts qu'avant (ils se sont cassés), et puis j'en ai perdu la moitié donc côté volume c'est zéro, et surtout ils sont trop abîmés, ils sont morts sur une bonne partie de la longueur. J'ai envie d'essayer un acrré plongeant, très dégradé sur l'arrière pour supprimer tout ces cheveux devenus filasses. On verra ce que ça donnera avec mes cheveux bouclés.
Comme je repars sur des bases saines et j'espère récupérer vite un peu plus de densité avec mon produit pour la repousse. J'ai hâte d'être jeudi matin, avec un petit stress quand-même.

Et puis après en avoir discuté avec plusieurs personnes, il n'y a pas raison que je n'obtienne pas la garde de mon loulou. C'est pas comme si j'avais commis une faute en tant que mère. Il y a juste que je voudrais que cela puisse se faire à l'amiable, sans bataille juridique. La semaine prochaine je pars pour ma formation, mon loulou et son papa auront donc la possibilité de tester en vrai la vie à eux deux avec l'école et tout... Je compte rediscuter de cela avec zhom après mon retour, lui proposer de rencontrer un médiateur pour nous aider à trouver une solution. Et s'il refuse... et bien j'irai voir un avocat.

Et ce mois-ci mon père recommence les travaux dans son appart d'abord puis dans le mien. Je pourrai bientôt voir mon appart devenir tout beau pour nous accueillir.

Et enfin, samedi matin j'ai rendez-vous dans un centre paramédical de la ville où je pars habiter, pour voir si on peut collaborer ensemble. Que j'aie mon bureau dans le centre (je suis psy pour enfants).

Donc tout se met en place. Bientôt j'aurai mon loulou, mon appart et peut-être même un boulot!

Croisez les doigts pour moi samedi matin.

Je suis trop trop contente.

11 mars 2010

Le pire est derrière

Voilà j'émerge enfin et je regarde certains des effets secondaires s'en aller avec le coeur qui se gonfle de joie car c'est la dernière fois.
Plus jamais cette fatigue si immense.
Plus jamais la bouche pâteuse au point  de ne presque rien savoir manger.
Plus jamais cette incapacité à toucher une poignée de porte car elle est trop froide.
...

Mais elle a été dure cette dernière chimio!
Il faut dire que le départ était mauvais avec mes globules blancs qui ne s'élevaient qu'à un quart de la norme et mes plaquettes trop basses aussi. Mais l'oncologue a décidé de la faire malgré ces mauvais taux afin que que je sois tranquille pour partir à mon stage.
"Même pas peur" a-t'elle dit. Ok alors, même pas peur.

Mais mon petit loulou a choppé une gastro le samedi soir et il l'a bien sûr partagée avec moi. Sauf que lui était guérit le lundi et moi toujours pas vraiment... Et avec mes intestins trop fragilisés, aïe. J'ai eu peur. J'ai eu tellement mal, je me revoyais revenue quelques mois en arrière et j'ai vraiment eu peur.
Enfin ça va mieux. La dernière fois que j'étais malade avec une immunité trop basse pour guérir!

J'ai l'impression d'enfin apercevoir le bout du tunnel. La lumière est là pas loin. Après 11 mois de galère, je l'ai bien mérité, non?

Et comme d'habitude après la chimio j'ai le moral qui remonte et je reprends confiance en l'avenir.

Ce matin j'ai été m'acheter un produit pour favoriser la repousse de cheveux. Ca coûtait une fortune. J'ai hésité puis je me suis dit que je me l'offrais pour fêter ça, la fin de toute cette souffrance.
J'ai hâte de l'essayer!

4 mars 2010

Plus qu'une!

J'arrive enfin à la fin du traitement. Plus qu'une séance de chimio, normalement demain. A partir de mercredi prochain le pire sera passé et je pourrai commencer à remonter la pente. Le médecin m'annonce 1 an pour récupérer, retrouver la vitalité d'avant et perdre ces sensations désagréables dans les mains et les pieds.

Et puis le 21 mars je pars 5 jours pour ma formation d'haptonomie. J'en suis si heureuse. Symboliquement cela marquera pour moi le retour à des activités normales.

Je me dis que ça me fera presque bizarre de ne plus aller à l'hôpital un vendredi sur deux et de recommencer à vivre à plein temps.
En même temps ça me fait peur car je ne verrai plus aussi régulièrement mon oncologue, je serai moins suivie.
C'est une sorte d'autonomie à réapprendre.

J'ai contacté une psychologue pour m'aider un peu mais elle doit me rappeler et toujours pas de nouvelles.


Avec zhom la situation est plus calme. Notre future séparation est maintenant clairement établie.
Par contre ce qui n'est pas clair du tout et qui m'angoisse terriblement c'est comment nous organiserons la garde de notre loulou.
Je pars vivre à 100km donc une garde alternée est impossible, il ne peut pas faire 100km une semaine sur deux pour aller à l'école.
Vu que zhom travaille beaucoup, part tôt le matin (avant que que loulou et moi ne nous levions) et reviens tard le soir (vers 19h), il semblait évident que j'aie la garde de notre loulou et qu'il passe un week-end sur deux et la moitié des vacances chez son papa. Voire un peu que la moitié des vacances puisque son papa est enseignant et a donc tous les congés scolaires.
Et puis c'est moi qui m'en suis toujours occupée et je ne peux pas envisager de vivre sans lui.

Mais lorsque j'ai voulu aborder le choix de sa nouvelle école, son papa s'est indigné. Pour lui il n''est pas évident que c'est qui aurai la garde. En fait il ne sait pas. Ce qu'il ma dit c'est qu'il n'y avait pas encore réfléchi et qu'il a besoin de temps pour y penser. Alors j'essaie de lui laisser du temps. cela fait déjà deux semaines que nous avons eu cette discussion. Deux semaines que j'en ai mal au ventre.
Je ne sais pas combien de temps il lui faudra mais le connaissant cette indécision peut durer trèèès longtemps.
Je n'ai pas envie qu'on en arrive à se battre par avocats interposés. d'autant que je ne veux pas de pension alimentaire, je ne veux pas le mettre en difficultés. Mais je veux mon petit loulou, c'est vital pour moi.

Comment faire pour ré-aborder la question en douceur? Pour l'inciter à ce qu'on se décide sans trop tarder car le temps qui passe avec cette incertitude me rend malade?

9 février 2010

Plus que deux

Me revoilà, avec un moral qui va mieux.
Je le savais que ça passerais. Je suis comme ça, je descends vite mais je remonte vite aussi.

Et je vous remercie sincèrement pour votre soutien. Ca fait tellement de bien de se sentir moins seule. D'autant que j'ose dire ici ce que je n'ose pas dira ailleurs.

Et si je n'en parle pas ailleurs ce n'est pas pour rien.  Exemple: le jour de mon anniversaire, normalement j'avais chimio, ma mère et ma soeur sont venues pour passer avec moi cette journée à l'hôpital. Ce jour-là j'étais moralement vraiment mal et ça se voyait. Résultat du coup ma mère n'arrête pas de m'appeler en pleurant, qu'elle se fait du souci, qu'elle est mal de m'avoir vue comme ça... J'ai l'impression de devoir la porter, que c'est à moi de lui remonter le moral. j'ai osé montrer une faiblesse et du coup de me retrouve à en porter encore plus.

En écrivant ceci je remarque une chose. Quand je vais à l'hôpital, la plupart des patients y vont toujours accompagnés. Moi j'y vais toujours seule. Bien sûr zhom travaille. Mais pendant les vacances c'est pareil, j'y vais toujours seule, juste accompagnée de bénévoles de le fondation contre le cancer pour les trajets.
Je crois que je n'aurai jamais fini de me demander ce qu'il entendait par m'accompagner dans cet épreuve, vivre cela avec moi...


Bien pour passer à du plus positif. J'ai fait ma dixième chimio. Finalement elle n'était pas le jour de mon anniversaire car ce jour-là mes plaquettes étaient trop basses, je l'ai faite jeudi passé.
Dix de faites ce qui signifie qu'il ne m'en reste que deux. La fin du cauchemar approche!
Une le 19 février et une le 5 mars... s'il n'y a plus de décalage pour plaquettes ou globules blancs trop bas, ce qui est déjà arrivé 4 fois.

Deux fois. Cela ne me semble rien en comparaison de tout ce qui est derrière moi. Cela ne me semble rien quand je pense à l'après.
Deux fois. cela me parait énorme quand je suis dans les jours où je me sens mal. Oh si seulement il faisait moins froid ce serait déjà tellement moins pénible. Et en même temps dès que je me sens mieux je me dis que ce ne sont que quelques jours à me sentir mal, c'est pas si grave.


J'ai commencé à prendre des gélules pour les cheveux. Je me renseigne pour les cours de gym douce pour la remise en forme. J'envisage d'aller voir une psy.

Que ça va être bien de retrouver une vie où je peux prévoir des activités n'importe quel week-end sans risque de tout annuler au dernier moment. De retrouver des mains et des pieds qui ne picotent pas tout le temps et ne se figent pas dans le froid. De voir mes cheveux retrouver de la vigueur et repousser et retrouver du volume. De pouvoir aller boire un verre sans préciser au serveur qu'il me le faut sans glaçons et pas venant du frigo. D'être à nouveau capable de manger du pain sans avoir l'impression de mâchouiller un bout de carton...

J'ai hâte d'y être.

En attendant je peins. Je peins beaucoup, trop. Mais j'ai besoin de sortir ces images de moi pour qu'elles cessent de ma hanter.

Et je ne comprends pas pourquoi mais je découvre l'ennui.
Pourtant avant ma vie était pareille et j'avais l'impression de ne jamais avoir le temps. Maintenant je tue le temps, parfois je ne sais à quoi passer mes journées.
J'apprends à cuisiner rien que pour moi. Je ne le faisais jamais. Pour moi seule ça me semblait inutile alors je mangeais des restes ou des trucs tout prêts.

En fait je crois qu'avant j'étais en dépression. Je n'avais pas d'énergie, pas d'envie. Je ne faisais rien et ça me semblait énorme.
Le cancer aura eu cet effet positif de me sortir de ma léthargie.

Allez, plus que deux fois mourir et je revis.

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