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Où va ma vie?
8 septembre 2009

Septième épisode: Un week-end en enfer

Donc le jeudi ça allait mieux. Heureuse de retrouver plus d'énergie je m'active plus, je joue avec mon fils, je vais même dans la piscine (enfin juste les jambes, pas le droit d'aller plus haut).

Une belle journée.

Le soir j'ai de nouveau mal. Je me dis que j'en ai simplement fais un peu trop, qu'après une nuit de repos cela ira mieux.

Le vendredi matin c'est pire. Rien que d'y penser j'ai envie de pleurer.

Zhom appelle le gynéco qui m'a opérée pour savoir que faire. Et direction l'hôpital. Cette fois je prévois la possibilité d'y rester et prends quelques affaires.

"Y rester" ce sont les mots que j'ai employé plusieurs fois ce jours-là et plus tard aussi. Je ne savais pas encore à quel point c'était proche de la vérité, de ce que je risquais. Pourtant les prononcer me donnait chaque fois le vertige.

Donc à l'hôpital on re-fait tous les examens gynécos. De ce côté-là tout va bien. Par contre la radio montre montrre que mes intestins sont remplis. Direction les urgences (du même hôpital).

Deux heures d'attente durant lesquelles mon ventre double de volume tandis que je tente de rester assise sur ma chaise roulante malgré les terribles contractions.

Je vois enfin un médecin qui conclu à une simple constipation due à l'anesthésie quelques jours plus tôt.

Plusieurs lavements restent sans le moindre résultat. Il me renvoie à la maison avec du laxatif à boire.

Et l'enfer commence. Je passe le week-end allongée à hurler de douleur toutes les 5 minutes. Je ne peux pas dormir tant j'ai mal. Je tente de boire ce médicament mais un cauchemard, ça ne passe pas, je le vomis régulièrement. Et pas d'anti-douleur car ça ralentirais le transit.

Le dimanche je n'en peux tellement plus que je demande à mon père de venir me voir malgré les 100km à parcourir. Il ne peut que me regarder d'un air désolé. J'ai l'impression d'être dans un salle de torture du Moyen-Âge où on forçait les gens à boire avec un entonnoir.

J'essaie de marcher régulièrement, cela est supposé accélérer le transit. Mais deux tours du jardin suffisent à m'épuiser.

J'ai honte de hurler comme ça. J'ai mal que mon fils m'entende et me voie comme ça.

Le médecin a dit que cela devrait se "débloquer" dans les 24h à 48h. J'attends donc jusqu'au lundi matin. La fin de la nuit du lundi est terrble, je ne lâche plus ma bassine, ne parvient même plus à rester allongée.

Je veux attendre jusque 8h avant de réveiller zhom et notre grand garçon pour partir à l'hôpital. Mais à 7h je les réveille, ne pouvant plus attendre.
Ils s'habillent en vitesse, m'habille. On dépose notre fils chez une voisine, je suis tellement mal que je ne lui dis même pas au revoir!

Arrivée à l'hôpital, le service des urgences est presque vide. Une piqûre d'anti-douleur donne un peu de répit à mon calvaire. Je ne me souviens pas bien du déroulement de la journée. Radios? Scanner? Oui un scanner. En fin d'après-midi je vois arriver le médecin catsatrophé, il faut m'opérer d'urgence. Il s'agit d'une invagination intestinale, c'est à dire une occlusion mais où les intestins se sont tellement tordus qu'une partie est rentrée dans l'autre.

J'ai peur, terriblement peur. Heureusement pas trop le temps d'y penser puisqu'il ne faut que le temps de passer la blouse d'opération et remplir le questionnaire de l'anesthésiste puis me voilà en salle d'op'.

Opération longue, 5 ou 6 heures.

Le réveil est comme l'autre fois, très pénible. J'ai horreur du réveil. heureusement, comme c'est la nuit, zhom est admis en salle de réveil. Je mets très longtemps à émerger. Il est très attentif, très présent, me serre les mains tout le temps.

On fini par me monter en chambre avec mes tuyaux partout: drain dans le ventre, sonde urinaire, sonde gastrique, masque à oxygène et bien sûr la perfusion. J'ai une pompe à morphine pour la douleur.

Zhom reste encore un peu près de moi puis il rentre chercher notre petit bout qui vient de passer une bien longue journée chez la voisine.

Une nuit dont je ne me souviens pas.

Mais le pire est à venir même s'il ne s'agira cette fois que de mots...

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